chapitre 1

Un crime horrible a été commis à Marseille, au parc Borelly et il occupe une place très importante dans les journaux.
Une fête foraine s'est installée il y a trois semaines dans ce parc et propose de nombreux stands : un train fantôme, une grande roue, une machine à barbe à papa, des montagnes russes. Il y a également un stand pour les plus petits : la pêche aux canards. Le fameux grand huit, le tir à la carabine ainsi que les autos tamponneuses attirent toujours beaucoup de monde.
C'est vers vingt-et-une heures, alors que le feu d'artifice crépitait et sifflait que le crime a été commis.
Tandis qu'un très large public admirait ce feu d'artifice, deux adultes nommés Jean-Marie, Simone ainsi que Léa, Corentin et Kévin, trois enfants, allèrent au train fantôme pour se faire peur avant de rentrer chacun chez soi.
Le train fantôme était sombre, donnait de gros frissons et offrait de nombreuses surprises : employés déguisés en sorcières, squelettes pendant au plafond, toiles d'araignées géantes, vieux fantômes de pirates… A côté de chaque siège, grâce à un boîtier actionné durant le trajet, des mains gluantes et visqueuses pouvaient sortir à tout moment. Une énorme frayeur attendait aussi les passagers du train : une horrible mâchoire de vampire montait et descendait grâce aux aimants encastrés dans le plafond et le plancher.
Les trois enfants poussaient des petits cris d'épouvante jusqu'au moment où de grands cris stridents retentirent et leur glacèrent le sang.
Corentin, Léa et Kévin eurent tellement peur qu'ils voulurent repartir pour un tour. Ils allèrent donc à la caisse et discutèrent avec la vendeuse de billets qui ne souriait jamais et leur répondait par un ricanement.
- Il était super votre coup, lorsqu'un employé fait semblant d'être mort ! dit Léa.
- Quoi ! Un employé a fait semblant d'être mort ! s'écria la vendeuse de billets.
- Oui, il a poussé des cris qui étaient vraiment effrayants, reprit Léa.
- Retournons vite au train fantôme tous les quatre ! A votre avis, d'où venaient les cris ?
- Cela provenait de la salle de chirurgie, expliqua Corentin.
Les quatre personnes remontèrent dans le train ; la vendeuse de billets actionna le levier et stoppa le train. Elle alluma également la lumière et tous, surpris, virent le corps de l'employé gisant dans une flaque de sang. Kévin s'exclama :
- Mais c'est notre prof de math, monsieur Chimodegoïl !
Kévin resta figé de peur, Léa était sur le point de s'évanouir et Corentin s'effondra par terre d'horreur. Une fois le choc passé, Kévin proposa à ses deux amis de mener l'enquête.
À douze ans, tous trois en 6ème, Léa, Corentin et Kévin adorent le suspense et les enquêtes policières. Léa et Kévin ont un caractère " tête de mule ", tandis que Corentin est plutôt souple et changeant comme une vipère. Ils décident d'enquêter car c'est leur professeur de mathématiques qu'ils adoraient qui vient d'être sauvagement tué. Ses cours étaient en effet très intéressants. M. Chimodegoïl, avec ses cheveux ébouriffés, ses yeux marron-vert derrière ses lunettes, était doux, gentil, agréable, très attentif mais il pouvait se montrer très sévère.
Pourquoi quelqu'un s'en était-il pris à ce pauvre homme ?