chapitre 4


Le gendarme raccrocha le téléphone.
Vincent et les officiers de police étaient sur le point de quitter le bar quand le patron les arrêta :
" Ne partez pas tout de suite !J'ai une idée, Celui qui aurait pu le tuer serait Jean car 10 ans auparavant, la victime avait volé une grosse somme et il ne la lui a jamais rendue. "
Pendant ce temps chez Josy :
" Je pense savoir qui est le coupable ! " Dit Josy à la gendarmette .
"A l'époque, le rêve de Jean était de devenir star de cinéma. Pour réussir, il avait économisé 10 000f.
Antoine pour partir en croisière avec la femme de ses rêves avait dérobé cette somme au beau gosse qui était avare et il ne la lui a jamais rendue.
Depuis se temps, ils se haïssent.
A part cela, je ne me souviens de rien d'autre. "
" Merci Madame, vous nous avez beaucoup aidé. "
Dans la forêt :
Arrivés dans les bois, ils installèrent leur labo portable dernier modèle.
En inspectant le secteur, ils virent sur le sol des traces de pas, le criminel chaussait du 53 .
Ils relevèrent quelques empreintes digitales et dans les branches, ils prélevèrent des cheveux grâce à une pince à épiler.
Non loin de là, des gouttes de sang dessinaient un chemin.
Après avoir pris quelques échantillons, ils le suivirent et trouvèrent un soulier de ville neuf en cuir noir.
" Un brodequin ?"
"A qui est il ?"
"Certainement au coupable. Certes, il ressemble fort aux traces de pas."
" Pourquoi l'a t il enlevé ?"
"C'est peut-être quand Nans, l'a poursuivi, il aurait pu perdre sa chaussure en s 'échappant."
En furetant partout , Robin remarqua un papier dans un buisson .
Sur la feuille était marqué :

Ils sortirent du bois, presque sûrs de piéger Jean.
Les policiers rentrèrent dans leur voiture, allumèrent les gyrophares et partirent en trombe.
Robin grimpa sur son vélo, Charly sur le sien puis ils pédalèrent à toute vitesse. Arrivés sur le lieu du tournage, les voitures s'arrêtèrent brusquement dans un désagréable crissement de pneus. Robin percuta le " panier à salade " et Charly télescopa son ami. Ils se relevèrent tout étourdis.
En courant, détectives et policiers se rendirent précipitamment dans la loge du suspect passant directement par les coulisses. La star qui venait de terminer sa prise de vue se démaquillait quand elle vit les policiers dans son miroir. Un officier prit la parole :
- Jean, plus un geste,vous êtes présumé coupable.
La vedette du septième art sursauta, se retourna vers les gendarmes et bondit agressivement sur eux les yeux exorbités, la bave aux lèvres en hurlant à pleins poumons.
- Jamais, je ne vous suivrai !
- Vous êtes obligé !Vous n'avez pas le choix !
Les deux détectives lui sautèrent dessus, mais celui-ci se débattit.
Au début du combat, Charly lui arracha une énorme poignée de cheveux. Ils paraissaient identiques à ceux qui avaient été trouvés dans la forêt.
Un graphologue compara l'écriture du papier froissé avec celle d'une lettre qui traînait par-là.
Luc étudia les autres indices (pointure, empreintes digitales ) tout était analogue.
Arrivé au tribunal de Mende, Jean, menotté, prit place sur un banc de bois.
Un juré l'interrogea : " Avez vous tué Antoine ? "
Jean sortit de sa poche un mouchoir à petits carreaux rouges pour essuyer de grosses larmes qui coulaient sur ses joues.
" Oui ! " Dit-il en se mouchant bruyamment " Et je ne le regrette pas. "
" Mais pourquoi ? Quel était votre mobile ? "
" J'avais fait de grosses économies et cet horrible personnage m'a volé mon épargne .Un jour pendant que je faisais de la figuration au studio, Il est entré chez moi en crochetant la serrure et m'a dérobé tout mon argent. "
Le juge l'interrompit sèchement : " C'est donc pour ça que vous l'avez assassiné ? "
" Oui et non, j'avais une autre raison. Il a utilisé ce " fric " pour s'offrir une croisière avec la femme de ses rêves. C'était ma compagne… "Jean,ne laissant pas le juge faire d'autres remarques, continua son récit.
" En traversant la méditerranée, le bateau est entré en collision avec une épave et il a coulé. Dans ces cas là, on secourt dames et enfants d'abord. Mais, Antoine était très lâche. Les jeunes et les femmes se sont précipités dans les chaloupes. Tous sauf ma bien aimée, ce cloporte l'avait poussée à terre sur le pont du ferry et lui avait volé son porte-feuille et ses habits. Après cela, déguisé en demoiselle, il est allé à toute vitesse au canot de sauvetage, il a pris la place de ma petite amie et l'a laissée se noyer. Elle a péri par sa faute. Depuis, je le hais. Voilà pourquoi, je l'ai éliminé. Je ne suis pas content de mon acte mais ce qu'a fait cette " ordure " me rongeait de l'intérieur. Un matin, en me levant, j'en avais tellement assez que j'ai décidé de le tuer. "
Deux coups de maillet retentirent dans la salle.
" L'affaire est maintenant close…Trente ans de prison. "
Fin