Chapitre 2


Nos deux détectives retournèrent au commissariat, bien intrigués par la situation.
Sur le chemin du poste de police , ils papotaient entre eux. Ils étaient sur le point de rentrer dans le bâtiment quand tout à coup, la souris dit :
" Tu te souviens des enfants à l'école ? Coco et Beethoven nous on raconté que le marcassin écrivait comme un goret et qu'il se faisait toujours corriger."
- " Ça nous fait un suspect, allons l'interroger. en route ! "
- " Pourquoi aller chez lui, notre présumé coupable habite dans un gîte, c'est boueux ! de plus il faut traverser la forêt. Ce bois est marécageux et le chemin interminable"
Mme Racklett et M Gruyair entrèrent dans cette forêt sombre, sinistre et glauque . Ils pensaient trouver un bosquet préservé mais c'était tout l' opposé , Cela formait un dédale de branchages.
En passant par les ronces et les " bartasses ",ces plantes piquantes leur arrachèrent la peau, des arbres leur accrochèrent les habits. Ils fermèrent les yeux et là ce fut un drame, l'un glissa sur un galet humide, l'autre tomba à cause d'une branche. Ils roulèrent et retombèrent. Les deux rongeurs repassèrent pour la sixième fois devant le rocher à la forme d'Hillary Clinton.
La souris qui en avait assez s'exclama :
" C'est impossible, nous sommes perdus ! "
" Chut la demoiselle ! J'entends des clapotements dans cette clairière. "
Les deux enquêteurs s'approchèrent d'où venait le bruit et appelèrent.
" Porky ? "
Le jeune sanglier se vautrait de bon cœur dans sa flaque de boue préférée. L'animal se retourna et chercha désespérément celui qui parlait. Il émergea de son bain de boue ,prit sa serviette et alla voir ce qui se passait. Il ne vit rien ,puis, baissant la tête, il aperçut les deux souris.
Porky était très étonné :
" Que faites vous là ? Vous voulez quelque chose ? Ne bougez pas, je reviens, il faut que je m'habille pour faire bonne impression. ".
Les deux inspecteurs restèrent figés,il était tellement dégoûtant qu'il était noir de crasse. Le porcelet se présenta tout " pépère " , il était coiffé de " gadoue ".
Il tendit une patte gluante et répugnante.
"Bonjour, on se serre la " pince " ?
Regardant Porky avec dégoût,Mme Racklett ne voulut pas lui serrer la dextre . Il leur proposa un amuse-gueule et revint avec deux verres d'eau ,une racine et des glands. La souris ne voulut pas d'apéritif, par contre M Gruyair adora les fruits secs. Les deux détectives fascinés par la gentillesse de Porky oublièrent complètement pourquoi ils étaient venus.
Pendant l'apéritif, la souris l'interrogea :
" Pourquoi ne vas-tu plus à l'école Porky ? "
"Je n'y vais pas ,j'ai beaucoup trop la " frousse ",car sur le chemin, on voit… "
"Quoi donc? "
" Si tu veux connaître la suite, laisse le poursuivre. "
Il leur parla des braconniers sur le trajet.
" J'ai peur que ces trappeurs me capturent et me mangent. J'aimerai bien retourner à l'école d'Ecolocity, j'aime travailler alors mes parents m'ont aussitôt inscrit dans une classe plus proche. "
" Comment en être sûr ? "
le sanglier se gratta furieusement la tête et s'écria :
" J'ai un certificat de radiation. "
" Où est-elle cette attestation ? "
Les parents de Porky qui avaient entendu toute la conversation , surgirent du salon. Mme Racklett leur expliqua :
" Nous voulons la preuve que votre enfant est dans un autre établissement. "
" On peut vous le montrer . Regardez ! " Dit-elle en sortant un papier de son peignoir.
Il était tout boueux.
Elle raconta qu'ils avaient eu un rendez-vous avec l'enseignant et qu'ils avaient eu une conversation avec lui .Celui ci leur avait présenté le travail de leur fils. Il écrivait très mal par contre ,il avait de très bonnes notes.
" Excuse-moi Porky, je reconnais que j'ai eu tort de te suspecter. "
" Ben nous on y va. "
" Pas tout de suite,attendez ,je me souviens de quelque chose… Vous savez M Beltromp je l'aimais bien, même s'il me grondait parfois . Mais ces derniers temps, il était bizarre. "
" Qu'est ce qu'il avait de drôle ? "
Le père prit la parole : " Le professeur avait une chemise hawaïenne, des tongs, un chapeau de paille. Un passeport, une déclaration d'amour et un billet d'avion dépassaient de sa poche. Il était prêt à partir, ses valises paraissaient pleines à craquer. "
" Oui, sous son short, j'ai vu un morceau de caleçon avec des petits cœurs roses. "
" D'accord mais cela ne nous aidera pas beaucoup. "
M Gruyair reçut alors un coup d'épaule, Mme Racklett voulait lui faire comprendre qu'il fallait partir. En rentrant, les deux détectives étaient sûr d'une chose : il ne fallait plus soupçonner le marcassin .